Management of Kidney Stones in 2020Andrew D. Rule, MD; John C. Lieske, MD; Vernon M. Pais Jr,MD
La prise en charge de la crise de colique néphrétique est actualisée a travers de cet article. Il se veut pratique et concret. Il est motivé par la récurrence fréquente des crises. En 28 ans aux US (Etat du Minnesota) l’incidence a été multipliée par 4.25 chez la femme et 2.06 chez l’homme.
Au moment de la crise le traitement antalgique peut être à base d’opiacés mais les anti-inflammatoires non-stéroidiens sont à privilégier. Une radiographie simple voir une échographie sont à prescrire en première intention afin de localiser le calcul.
Evaluer la taille du calcul est un élément pronostic majeur et conditionne le passage à travers l’uretère :
- < 10 mm passage spontané possible
- Prise en charge chirurgicale si échec du passage 4 à 6 semaines après le début de la crise
Les calculs asymptomatiques situés dans le rein ne nécessitent pas d’intervention chirurgicale mais une simple surveillance par imagerie (échographie idéale toutes les 1 à 2 ans).
Au moment de la première crise 50% des patients au moins ont un autre calcul asymptomatique situé dans un rein.
La composition des calculs est essentielle car elle permet d’adapter le traitement et de prévoir les récidives. Les calculs à base d’oxalate de calcium sont les plus fréquents. Moins la composition du calcul est fréquente plus le risque de récidive augmente. Le pH urinaire est étroitement lié à la composition des calculs lors des crises de coliques néphrétiques : hydroxyapatite pour un pH > 6.3 et acide urique pour un pH < 5.5.
Certains facteurs de risque sont bien identifiés et permettent d’évaluer le risque de récidive (antécédents familiaux entre autres).
Les mesures diététiques avant tout et les traitements médicamenteux permettront d’éviter la récidive.
Un diagnostic précis et en temps réel associé à une approche préventive permettent d’optimiser les soins et la prise en charge globale de ce vaste problème.
Commentaires : Cet article est particulièrement pertinent et réaliste sur la prise en charge de la colique néphrétique. On pourra discuter le délai d’attente de 4 à 6 semaines pour les calculs dont la taille est > 10 mm ou ≤ 10 mm. Les AINS sont à privilégier plutôt que les opiacés pour la prise en charge de la douleur. On retiendra l’importance du recueil du calcul dans tous les cas et au stade initial de façon à orienter le traitement.
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